– Le PPS constitue une école acquise aux causes nobles du peuple et de la nation
– Notre adhésion au gouvernement PJD est dictée par une volonté sans faille de contribuer à l’essor du pays
– L’indigence hydrique nous incite à prôner une approche inclusive pour juguler cette problématique chronique
Mardi dernier, en fin d’après midi, Chrafate Afailal, membre du bureau politique du PPS et ministre chargée de l’eau, a été l’hôte de marque des populations de la bourgade d’Alnif, relevant de la province de Tinghir. Une première dans le quotidien des citoyens de ces patelins, fort enthousiasmés par la venue d’une militante gaillarde et une responsable fringante. Plus de quatre cents personnes ont pris s’assaut la salle de l’hôtel Annakhil pour cet événement de taille, en présence d’une forte délégation des membres du comité central et de la section provinciale, notamment Addi Chagiri, Mustapha Moufid, Hassan Adnane, Mohamed Kacha…Après le mot de bienvenue prononcée par, H’sain Bouiri, premier secrétaire de la section locale, la dirigeante nationale du PPS s’est adressée à l’assistance guillerette, dans un ton à la fois simpliste et alambiqué, relatant laconiquement le parcours prodigieux d’une école politique de haute notoriété. Sans trop alanguir l’auditoire attentif, elle mit en exergue les principales péripéties de cet éloquent itinéraire, faisant état, pour chaque fait, les positions et les principes qui ont constamment fait son autonomie et sa singularité, plus de sept décennies durant. Chemin faisant, elle n’eut pas de cesse de mettre l’accent sur la contribution du parti, en tant qu’entité généreuse et dévouée, au recouvrement de l’indépendance du pays, à travers ses actions politiques et ses actes de résistance, par le biais de ces leaders de première heure et ses organisations armées.
Son apport plausible dans l’instauration du long processus de l’Etat de droit, de la justice sociale et des Institutions, au lendemain de la décolonisation, n’est plus un secret pour personne. Dans ce contexte, le PPS, de par sa politique empreinte de réalisme et de pragmatisme, est parvenu à introduire la nation dans le sillage de la mise en avant des réformes institutionnelles, économiques, sociales et culturelles. A cet égard, poursuit Chrafate Afailal, le parti n’est pas allé par quatre chemins pour demeurer fidèle à ces dispositions nationales qu’il s’était assignées, principalement lors de l’avènement de l’alternance consensuelle. L’intégration épisodique du PPS dans l’équipe gouvernementale, conduite par le PJD, s’inscrit, en fait, dans le même chenal, priorisant l’intérêt suprême du peuple et de la nation sur toute autre considération idéologique, dans l’espoir de consolider les acquis et accroitre les réformes. Cette approche patriotique, souligne l’intervenante, a permis, sans doute, à cumuler des performances dans nombre de domaines, sans toutefois arrêter ni ralentir ce rythme huilé et propulsant.
Il est vrai que ces prouesses représentent le fruit d’un effort de longue haleine de toutes les composantes sociétales. Il n’en demeure pas moins évident que le pays pourrait beaucoup mieux faire, dans la voie du développement multidimensionnel, si ce n’est la prolifération de nombreux maux qui continuent à ronger ses cellules de croissance. Notre parti, indique-t-elle, a toujours combattu, avec force et détermination, toutes les formes de dépravation et lutté contre les fossoyeurs de la démocratie, ce qui lui a valu, pendant son existence, des réactions farouches de répression et de torture de ses membres, d’interdiction et de suspension de ses instances. Par ailleurs, la ministre chargée de l’eau a abordé, dans le second volet de sa pertinente communication, la vitalité de cette denrée hydrique. Elle n’hésita pas de dévoiler les carences qui frappent, en particulier, ces zones arides, marquée par l’insuffisance des précipitations et la pénurie de la nappe phréatique. A ce propos, elle ne manqua pas non plus, de faire état de la volonté de son département de se pencher sérieusement sur cette problématique, en mobilisant tous les moyens pour y faire face et en impliquant toutes les parties compétentes dans cette besogne, notamment les secteurs concernés, les institutions représentatives et la société civile. Tout en conviant ces partenaires à s’atteler, dans la synergie et la communion, à cette tâche collective, elle promet de s’y investir, corps et âme, afin de mettre en place, dans la mutualité, des digues collinaires mobilisatrices des ressources hydriques et des canaux susceptibles de drainer et orienter les cours d’eau dans les zones les plus assoiffées.
Exprimant vivement son souci par rapport à cette situation préoccupante, elle exhorta les populations de ces patelins de faire preuve de beaucoup de citoyenneté en vue de préserver cette matière précieuse et d’œuvrer de concert pour son abondance et sa préservation. Il faut dire, enfin, que ce discours marqué par une inflexion civique et fédératrice, a été suivi d’un échange limpide et sincère de la part de l’assistance de cette région endurant les affres de la précarité et de l’exclusion. Il est à noter qu’au terme de ce meeting notoire, les organisateurs de ce rassemblement ont conduit la ministre dans une oasis de cette zone afin de se rendre compte, de visu, de ces contraintes et discuter, sur place, les solutions idoines. C’est ainsi que les paroles de la salle ont joint, ipso facto, la réalité palpable du terrain. Ce qui donne à cette manifestation toute la convenance escomptée. On ne peut alors que saluer la disponibilité et la sagacité de la camarade Charafate Afailal et l’activisme et l’abnégation des camarades de la jeune section d’Alnif qui vient d’être créée, au grand bonheur des populations de cette région, abattues par le dénuement et la privation.
Saoudi El Amalki